Vous vous en souvenez, l’année dernière, j’interrogeai Joëlle Milquet à propos du « Safer internet day », cette campagne annuelle et internationale visant à promouvoir chez les jeunes un usage plus sûr d’internet. L’organisation de cet événement m’avait interpellé l’année dernière, dès lors qu’elle avait amené des « volontaires » de Microsoft et Proximus, affichés comme tels, dans les écoles, en violation du Pacte scolaire qui interdit la publicité à l’école. Sous couvert d’une bonne initiative, cette opération donnait à ces société un accès direct et privilégié (à l’école!) à une série de futurs clients potentiels, et constituait en même temps un excellent coup de pub. Tout bénef pour ces sociétés !
Pour éviter que cela ne se reproduise, j’ai donc interrogé la Ministre préventivement, début février, avant la tenue de cette journée annuelle, prévue le 9. Elle m’avait alors rassurée, m’indiquant que cette journée ne se tiendrait pas cette année dans les écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles et qu’elle avait tenu à ce que toute ambiguïté soit levée à l’avenir sur l’intervention de ces sociétés dans les écoles.
Quelle ne fut donc ma surprise en découvrant dans le Soir du 17 février que cet événement a bien été organisé dans quelques écoles et ce à nouveau avec l’intervention des deux mêmes firmes commerciales ! L’ambiguïté perdure.
Lasse, j’ai donc réinterrogé ce mardi la ministre à ce sujet. Elle m’a répondu qu’en effet, certaines écoles ont pu, faisant usage de leur liberté, réorganiser cet événement cette année. Mais elle a répété que dès l’année prochaine, cette journée sera bien organisée par le consortium mis en place dans le cadre du projet Belgian better internet consortium (B-Bico), en partenariat avec le Conseil Supérieur de l’Education aux Médias.
C’est pas encore gagné…