A quelques jours de la journée internationale des femmes, le parlement bruxellois a adopté une ordonnance imposant, à partir des élections communales de 2018, l’alternance stricte des femmes et des hommes (la « tirette ») sur les listes électorales communales.

Cette ordonnance, pionnière en Belgique, n’imposera pas grand chose de neuf à mon parti, puisqu’ecolo pratique le principe de la tirette depuis longtemps déjà.

Il n’en reste pas moins que c’est un pas important en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes, qui est encore loin d’être une réalité en Belgique. En effet, qu’il s’agisse du partage des tâches domestiques, des revenus, de l’accessibilité aux fonctions dirigeantes ou même de la santé, la condition féminine dans notre pays a encore de grands progrès devant elle.

Vous me direz que tout ceci n’a pas grand chose à voir avec la tirette… et pourtant!

Tous les indicateurs le prouvent : la participation des femmes à la vie politique est un signe, et même plus que probablement une cause, de l’amélioration des droits des femmes dans leur ensemble. Récemment, le « Global Gender Gap 2011 », du Forum économique mondial, démontre que les quatre pays qui présentent le meilleur score en termes de participation des femmes à la vie politique, à savoir l’Islande, la Norvège, la Finlande et la Suède, sont ceux qui arrivent en tête du classement général, qui prend en compte la participation à la vie économique, le niveau d’éducation, la santé et l’espérance de vie des femmes comparativement aux hommes. Ceci leur permet d’afficher un score supérieur à 0,8 (l’égalité parfaite entre femmes et hommes étant atteinte à 1). Pour information: la Belgique arrive en 13e position du classement, derrière le Lesotho et les Philippines…

C’est pourquoi il est essentiel de favoriser l’augmentation du nombre de femmes exerçant un mandat politique. Et des progrès importants doivent encore être faits: à Bruxelles, seules 4 femmes sont bourgmestres, dont une faisant fonction.

Les législations sur les quotas et sur la parité ont prouvé leur efficacité en permettant d’augmenter sensiblement le nombre de femmes dans les assemblées parlementaires et locales. La tirette permettra de tendre vers la parité réelle, c’est en tous cas ce que l’expérience de mon parti prouve, puisque nous pratiquons cette alternance depuis longtemps déjà, et que cela se traduit par la plus grande proportion de femmes élues.

Un pas de plus donc vers l’égalité!

(texte rédigé avec l’aimable collaboration de Mathieu De Backer)