Ce weekend, grâce à écolo j, j’ai eu l’occasion de participer, comme observatrice, au congrès de la grüne Jugend, les jeunes verts allemands.

 Le congrès fédéral de la grüne Jugend, ce sont près de 400 jeunes (pour une organisation de jeunesse qui compte plus de 8000 membres!) venant des 4 coins de la République fédérale, réunis pour renouveler leurs instances et adopter les résolutions politiques qui fondent leur projet commun. Le thème central du congrès de ce weekend était la démocratie… je ne pouvais donc pas le manquer!

 Et je dois dire que je n’ai pas été déçue. 400 jeunes – voire très jeunes, beaucoup n’ont pas 18 ans! – qui pendant 48h mangent (végétalien), boivent (mais pas trop), dorment (mais pas trop) et débattent (passionnément), c’est très impressionnant.

 Se sont succédés des réunions des commissions, des réunions des régionales, des ateliers (j’ai suivi l’atelier consacré à la démocratie à l’école… on ne se refait pas!), des lunchs consacrés aux « nouveaux », aux femmes, à l’action internationale… pour faire place, dès le samedi après-midi au gros morceau : l’assemblée plénière.

 L’assemblée plénière, c’est des heures (15!) de débats, de pours, de contres, d’applaudissements nourris, de larmes, d’apartés, d’envolées lyriques parfois et de rencontres aux détours des travées.

 Et forcément, avec 400 participants critiques, l’assemblée plénière, c’est aussi une organisation démocratique (ça va de soi) rodée, avec des temps de parole, une présidence qui est élue et qui tourne, un comité de dépouillement élu également, des centaines de pages de documents avec les amendements des uns et des autres. Et d’inévitables remises en cause des procédures … 😉

 On a ainsi débattu de la démocratie directe, du parlementarisme, de la participation, des règles électorales (le seuil des 5 %, le scrutin proportionnel personnalisé qu’ils souhaitent voire évoluer vers un système qui ressemblerait plus au nôtre), de la transparence, des lobbies, de la police, de l’europe… de quoi bien alimenter mon travail.

 Observer tout cela à partir de ma propre expérience, verte, belge, francophone, c’est fascinant et enthousiasmant. Sur la forme comme sur le fond, la touche allemande était évidemment bien présente : tout est bien organisé, tout se suit, tout est logique… et comme j’avais pu le constater quand j’étudiais à Berlin, la lutte contre le fascisme et les totalitarismes est omniprésente. La lecture de genre est aussi vraiment remarquable.

 C’est donc riche de nouvelles idées que je reviens à Bruxelles, et que j’encourage les membres d’écolo j à assister aux prochains congrès!