Le système de vote électronique tel qu’il est aujourd’hui généralisé à Bruxelles pose une série de problèmes, notamment en termes de fiabilité, de transparence, de contrôle démocratique et en termes de dépendance par rapport à la firme privée qui a développé le logiciel.

Le problème le plus évident est qu’un citoyen sans compétences particulières est incapable de contrôler la régularité du vote.

Ces faiblesses sont dénoncées depuis longtemps et ont été reconnues par 2 résolutions (ici et ici) du Parlement bruxellois, et ce dès 2006.

C’est pourquoi l’accord de majorité prévoyait que pour les élections communales de 2012, organisées par la Région, le gouvernement améliorerait le contrôle citoyen en ce qui concerne le vote électronique, soit le supprimerait purement et simplement.

Depuis 2009 j’ai eu donc l’occasion d’intervenir à ce sujet à plusieurs reprises.

A ce stade, la Région s’est engagée à tester avec l’Etat fédéral un nouveau prototype de vote électronique amélioré, soit un système de vote électronique fournissant une version papier du vote émis, susceptible par la suite de faire l’objet d’un recomptage. Si le test prochain de ce prototype est jugé satisfaisant, il sera utilisé dans deux communes-pilotes en 2012.

Mais à la question de savoir ce qu’il en sera des autres communes… il m’a été récemment répondu que vu l’avis majoritaire de la conférence des bourgmestres – dont une majorité siège pourtant (encore) au parlement bruxellois et a voté l’une ou l’autre des 2 résolutions – vu donc cet avis favorable au vote électronique, celui-ci serait vraisemblablement maintenu dans sa forme actuel.

Tout n’est pas encore fait – j’attends avec impatience le résultat des tests – mais je crains qu’en 2012, malgré toutes les difficultés bien connues que pose le vote électronique actuel et malgré l’état des machines qui ne cessent de se dégrader, pour de nombreux bruxellois, le contrôle citoyen sur le vote électronique n’aura en rien été amélioré…