Il fallait bien s’y attendre.
Au début, tout le monde est gentil, tout le monde nous dit bonjour, personne ne nous attaque, dans les débats on nous écoute en hochant de la tête, on ne me passe plus le bras autour de l’épaule (si, si, ça m’était arrivé, en 2003 ou 2004…), pas de regards condescendants, cool quoi.
Puis les sondages se suivent et se ressemblent, et les élections approchent. La tension monte d’un cran. Et là, hop, on ressort les bonnes vieilles recettes pour manger de l’écolo à la sauce slogan, sans avoir regardé ni la carte (notre programme), ni la valeur des aliments qui composent le plat (notre bilan).
La sauce slogan du jour ? La raaaaaaaage taxatoire. Ecolo a la rage taxatoire, Mesdames, Messieurs, il y en aura pour tout le monde.
C’est pourtant bourré de produits artificiels.
Soyons clairs : l’impôt est nécessaire à la vie en société, puisqu’il permet de financer les services publics au bénéfice de tous, c’est ainsi qu’on peut vivre dignement, aller à l’école, se faire soigner etc.
Il est donc bien normal de percevoir les impôts dus et de lutter contre la fraude fiscale. A charge évidemment pour les pouvoirs publics de gérer l’argent ainsi récolté de manière saine, transparente et efficace pour la collectivité.
L’impôt est nécessaire. C’est élémentaire, comme le sel, le poivre et une bouteille d’huile.
L’impôt est par ailleurs un outil, au service des choix démocratiques collectifs puisqu’il permet d’orienter certaines activités économiques et des comportements individuels.
Le menu d’ECOLO, vous le connaissez, c’est le Green Deal. Favoriser les secteurs économiques à haute valeur environnementale et sociale, qui sont bons pour la création d’emplois durables et non délocalisables, bons pour le portefeuille des ménages et bons pour l’environnement. C’est favoriser l’adoption de comportements durables à tous les niveaux de la société.
L’impôt dans ce cadre est clairement un outil. Mais le choix d’ECOLO n’a jamais été de renflouer les caisses de l’Etat par l’établissement de taxes environnementales. Ca n’aurait d’ailleurs pas de sens, puisqu’à terme, la fiscalité environnementale est vouée à ne rien rapporter puisqu’elle vise à réduire les comportements polluants
Ecolo ne vit donc pas pour manger… heu taxer.
Pour la fiscalité environnementale, le choix d’écolo, c’est la carotte. Et elle a été le plat du jour d’Evelyne pendant 5 ans.
L’outil fiscal, nous voulons l’utiliser pour rendre les choix écologiques les moins chers. Si il y a taxe environnementale, il faut qu’elle puisse être évitée, par un autre comportement ou un autre produit aussi efficace, accessible et moins polluant.
Inciter et convaincre plutôt que décréter unilatéralement, c’est bien plus efficace. Surtout en matière environnementale ou chaque geste compte et a du sens. Et redonner du sens à ses gestes quotidiens, c’est aussi beaucoup plus savoureux.
Basta ! votez écolo = votez l’extrême. C’est pourtant bien vrai ECOLO = TAXE et tien d’autre. Ah si ! j’oubliais, le dicta d’une bande de cyclos qui roulent en voiture aux frais des contribuable. Conclusion : pas mieux que les autres.
Monsieur Rudi, considérer comme « extrême » toutes les personnes qui ne votent pas comme vous, c’est un comportement « extrême ». Dans son post, Barbara Trachte tente d’expliquer par un argumentaire structuré que la question fiscale doit être aborder autrement que par des simplisme. Je remarque avec tristesse que vous lui donner entièrement raison puisque vous ne trouver rien d’autre que des slogans réducteurs comme réponse. Vous prouvez une fois de plus, comme d’autres détracteurs, qu’on n’oppose que des idées réductrices au projet circonstancié d’Ecolo. Entre une taxation à 90 % et pas d’impôts du tout, une autre voie est possible et Ecolo nous l’indique. Bravo.